Aujourd’hui, j’ai une envie irrépressible de vous parler de soldes intermédiaires de gestion (SIG) !
Mes oreilles sifflent et je vous imagine en train de me dire : « mais qu’est-ce que c’est que cela encore ?! »
Pas de panique et calmement ,partons ensemble à leur découverte.
Avant toute chose, sachez qu’ils concourent à l’analyse de la viabilité financière de votre entreprise. Nous sommes donc en plein dans le 6ème pilier de ma méthode Viability Business Canva : Viabilité financière de votre entreprise.
Tout d’abord où trouve-t-on ces fameux soldes ?
La plupart du temps, c’est votre comptable et / ou expert-comptable qui intégrera ce tableau additionnel dans les éléments comptables qu’il vous donnera.
Comment se présentent-ils?
Il s’agit d’un tableau qui met en exergue des soldes, d’où son nom de soldes intermédiaires de gestion. Il est aussi communément appelé SIG.
À quoi servent-ils ?
Ces différents soldes permettent d’identifier et d’analyser étape par étape les éléments ayant contribué à la formation du résultat net.
Vous ne trouvez pas intéressant de savoir comment est-ce que vous créez la richesse de votre entreprise ?
Le seuil intermédiaire de gestion se décompose en 9 étapes.
Cela signifie que 9 soldes intermédiaires
seront calculés pour identifier la formation du résultat net de l’entreprise.
Pour ce faire, le point de départ est le chiffre d’affaires.
Il est donc important que ce dernier soit fidèle à la réalité, ceci afin que l’analyse puisse avoir toute sa pertinence.
La première étape consiste à calculer la
marge commerciale.
Elle vous permettra de mesurer la performance de l’activité commerciale de l’entreprise. D’identifier la capacité de l’entreprise à dégager des profits sur la revente de marchandises.
La seconde étape sera de calculer la
production de l’exercice.
Ceci afin de mesurer l’activité de production de l’entreprise.
La première étape de calcul de la marge commerciale sera destinée aux entreprises dites commerciales ou industrielles (Les entreprises achetant des biens et les revendant en l’état sans y apporter de transformation sont appelées des entreprises commerciales).
La seconde concerne les entreprises dites de production, de construction et de service par exemple.
L’étape 3 consiste à calculer la valeur ajoutée de l’entreprise.
“Mais encore” me direz-vous ?
Laissez-moi donc revenir sur cet indicateur. La valeur ajoutée mesure la richesse brute créée par l’entreprise dans le cadre de son activité.
En d’autres termes, cet indicateur vous permettra de visualiser votre capacité à générer de la richesse à travers le cycle de production de l’entreprise.
Ce montant doit être le plus élevé possible.
Passons à présent à la quatrième étape, qui consiste à calculer l’excédent brut d’exploitation appelé EBE.
L’EBE représente le flux potentiel de trésorerie généré par l’activité principale de l’entreprise.
Pour obtenir ce solde intermédiaire de gestion, vous partirez de la valeur ajoutée calculée au niveau de la troisième étape, puis vous retrancherez les subventions d’exploitation, les salaires et les charges sociales, les impôts, les taxes et les versements assimilés.
Vous l’avez saisi, cet indicateur est important car il traduit la performance de l’entreprise.
Le cinquième solde intermédiaire de gestion est la détermination du résultat d’exploitation.
Ce solde mesure la capacité de l’entreprise à générer des ressources avec son activité principale, sans prendre en compte les éléments financiers et exceptionnels. Il représente la performance nette d’exploitation de l’entreprise.
Le sixième solde intermédiaire de gestion est le résultat courant avant impôt appelé aussi résultat financier.
Il mesure la performance des activités d’exploitation et financière de l’entreprise. Il permet de mesurer l’impact de la politique financière de l’entreprise.
La septième étape
constitue l’un des éléments de la huitième étape. Je parle de la détermination du résultat exceptionnel.
Tout d’abord définissons ce qu’est un résultat exceptionnel pour une entreprise. C’est un solde qui reprend l’ensemble des opérations ayant un caractère exceptionnel et donc non récurrent à cette dernière, c’est-à-dire non inhérentes, non habituels à l’activité de l’entreprise.
Cela peut être un remboursement exceptionnel, une amende fiscale, la vente d’une machine ou d’un camion, le coût d’un licenciement, comme vous pouvez le constater ce ne sont pas des choses qui sont liées à l’activité courante de l’entreprise.
Une fois ce solde déterminé, nous sommes en mesure de calculer le huitième solde, le résultat net de l’exercice.
Ce résultat exceptionnel appartient à l’imprévu. J’aime ces mots du philosophe le compte de Belvèze : “L'imprévu n'est pas l'impossible : c'est une carte qui est toujours dans le jeu.”
Il nous rappelle si doucement que l’imprévu fait partie de l’environnement de l’entrepreneur !
La huitième étape consiste à calculer le Résultat net de l’exercice.
Le nom est évocateur, ce solde représente le revenu qui revient aux associés. Il permettra de calculer la rentabilité des capitaux propres.
Il est la résultante de toute une année d’activité. Le Résultat Net constate l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise sur un exercice comptable.
- S’il est positif, l’entreprise peut décider de distribuer des dividendes.
- S’il est négatif, il faut prendre les mesures correctives nécessaires.
Ce solde intermédiaire de gestion sera pour beaucoup le dernier calcul. Car d’autres entreprises se dirigeront vers la neuvième étape, la détermination des plus et moins-values sur cession d’éléments d’actifs.
Gilles Legardinier a dit « Chacun suit sa propre route, mais nous partageons quelques étapes. »